Lorsque j’étais en primaire, un adulte m’a dit que j’étais bizarre et je l’ai remercié avec un grand sourire. Puis ça a changé.
Lorsque j’étais petit, il m’est arrivé de sortir de chez moi nu comme un ver sans que ça ne me pose aucun problème. Je me souviens avoir vu ma mère venir me récupérer en courant en s’excusant auprès des voisins.
Je me remémore aussi qu’à cette époque, je faisais les choses juste parce que j’en avais envie. Le regard des autres n’était pas le poids qu’il est devenu pendant ma vie d’ado puis celle d’adulte.
Combien de fois ai-je voulu prendre un arbre dans mes bras en plein milieu d’un parc ? Pour être à chaque fois arrêté par la pensée de ce qu’allaient penser les gens autour de moi. Finalement ça fait des années que je ne me suis pas retrouvé plein de sève (n’y voyez aucune malice) !
Il m’arrive d’être fatigué dans les transports en commun. Je pourrais demander à ce jeune homme qui semble tout à fait aimable de me laisser sa place, mais je ne le fais pas. Par peur de son regard ? Une envie de ne pas faire de vague ? Peut être un mélange de tout ça et bien plus.
Sans en parler autour de moi, j’ai décidé, il y a 15 ans, de vivre une vie différente de la majorité des gens en devenant indépendant. Suite à certaines remarques assez décourageantes de ma famille, j’ai choisi de me taire.
Au fond, je sais ce que je veux, mais j’ai l’impression qu’une force titanesque m’empêche de faire ce dont j’ai vraiment envie.
Que me dirait celui que j’étais enfant, qui courrait sans vêtement ?
Une raison historique
La vérité c’est que même si on ne veut pas faire comme les autres, leur regard compte pour nous.
Nous sommes sans cesse jugés par nos pairs, consciemment ou non. Et de la même manière nous jugeons nous aussi.
Ces réflexes viennent d’un temps lointain, lorsque nous venions de découvrir comment allumer un feu.
À cette époque, l’humanité était menacée (ironique n’est ce pas ?). Face à la nature accueillante mais parfois capricieuse, nous n’avions pas les caractéristiques naturelles requises pour survivre.
C’est alors que nous avons découvert comment vivre ensemble. Chacun avait un rôle pour permettre aux autres de survivre puis de faire vivre sa famille ou sa tribu.
Ce passé a laissé en nous un besoin d’appartenance qu’il nous faut remplir.
Voyez ça comme un vase avec un trou. Ce dernier n’a pas la même contenance pour chacun, mais il est présent. Et on ne peut pas le remplir une fois pour toutes, car il se vide en permanence. Pourtant, pour qu’on se sente bien, il faut qu’il contienne un minimum d’eau dont la quantité exacte dépend de chacun.
Alors lorsqu’on rencontre un autre être humain, on se demande s’ il fait partie de notre tribu ou non.
Et comme on a ce vase d’appartenance à remplir, on rejoint souvent des groupes qui ne nous correspondent pas tout à fait. On s’enferme alors dans cette image que les autres ont de nous pour continuer à être accepté dans ce rassemblement d’humains.
Comment briser ce cercle vicieux qui nous enferme ?
Peut-on lutter contre ça ?
Commencez par comprendre que ce sont vos pensées qui vous emprisonnent dans ce rôle.
En réalité, ce groupe dont vous faites partie et qui ne vous correspond peut-être pas, vous pouvez en sortir.
Ou mieux ! Vous pouvez l’améliorer !
Rien ne vous oblige à rester fidèle à l’image que vous avez renvoyé jusqu’à présent, si ce n’est vos propres pensées.
Il y a peu, j’ai lu un livre très intéressant sur le sujet. Son nom : Tremblez mais osez de Susan JEFFERS (je vous le conseille vivement).
Il m’a permis de comprendre ce qui me faisait peur et où étaient certains de mes blocages.
Dans son parcours initiatique, qui commence avec le lecteur, on y découvre les étapes vers la confiance en soi et la capacité à oser.
L’idée est simple mais efficace : reprenez confiance en vous et révélez vous au monde tel que vous êtes vraiment.
La solution que je vous propose est simple : suivez les étapes qui suivent et devenez fier d’être qui vous êtes ! Et pourquoi pas le crier sur tous les toits ? (vous direz à votre voisin que c’est ma faute)
Ma méthode
Osez enfin être vous-même !
Avant toute chose, comprenez que vous êtes aimé.e dans vos groupes et pas forcément pour l’image que vous renvoyez ou pensez renvoyer. Par conséquent, se révéler peut être synonyme de renforcement au sein de ce dernier.
Passons aux étapes du parcours !
- Recentrez-vous (15 min)
Il n’y a rien de pire au monde que la sensation de lutter pour se montrer tel qu’on n’est pas.
Alors commencez par vous asseoir pour réfléchir sur trois choses essentielles selon moi :
- Quels sont vos inspirations ? Que voulez-vous être ?
- Quelles sont vos peurs ?
- Et enfin quels sont les obstacles qui vous empêchent d’oser ?
Prenez le temps de noter ces choses sur une feuille pour les sortir de votre tête.
Ainsi elles ne tourneront plus en boucle et vous pourrez les “voir” vraiment.
- Que peut-il arriver ? (15 min)
À l’aide des réponses que vous avez notées, vous allez faire un tableau que vous pouvez aussi télécharger en bas de l’article. Il contient toutes les choses qui vont suivre ainsi que des exemples.
| Ce que je veux être | La peur | Le pire | Le meilleur |
Vous allez noter la liste de ce que vous voulez être et la mettre en face d’une ou plusieurs peurs. Pour chacune d’elle vous allez noter ce qui pourrait se passer dans le pire des cas et dans le meilleur.
Par exemple : je veux être indépendant, j’ai peur de ne pas avoir de patients. Dans le pire des cas, je n’ai aucun patient et dans le meilleur, j’en ai 100 par mois.
Ensuite vous allez noter la probabilité pour que chacun des cas arrive. Dans mon exemple, la probabilité de ne pas avoir de patient est de 1% et celle d’en avoir 100 par mois est de 10%. Il faut savoir que les probabilités dépendent dans tous les cas de votre situation.
Cet exercice peut aussi fonctionner pour des parties plus personnelles de votre vie. Si vous voulez vous mettre en couple avec quelqu’un, ce tableau est tout à fait pertinent !
- Comment aborder ces situations ? (15 min)
Pour chacune des pires situations, vous allez noter comment y réagir.
Dans le pire des cas, celui où je n’aurais pas de patient, je peux aller voir des amis et les convaincre d’essayer une séance avec moi à moitié prix.
Pour ce qui est de la meilleure situation envisageable, vous pouvez réfléchir à comment y parvenir (je peux même en parler avec vous).
- Faut-il oser ? (5 min)
Maintenant que vous avez ces informations, répondez simplement à la question.
Dans la plupart des cas, vous pouvez vous lancer. Dans le pire des cas, vous savez quoi faire alors autant tenter l’aventure !
- Bonus : Écrivez une lettre au vous de dans 5 ans (25 min)
C’est VRAIMENT quelque chose que je vous invite à faire.
Prenez un papier et un stylo puis écrivez une lettre à la personne que vous serez dans 5 ans.
Utilisez ce que vous avez fait dans l’exercice pour l’écrire. En ouvrant la lettre dans 5 ans, vous serez fier.e du chemin parcouru, simplement en ayant fait le choix d’être INCROYABLE !
Et maintenant ?
Lorsque j’ai commencé ce livre, j’avais envie de ressentir les mêmes choses que l’enfant que j’étais.
Lorsque je l’ai fini, j’avais une bonne idée de ce qu’il fallait que je fasse et je me suis lancé. J’ai pris la parole sur des sujets inhabituels, comme la sexualité, car ils me tiennent à cœur. J’en ai choqué quelques uns, c’est vrai, mais j’ai eu de superbes discussions avec d’autres.
Au fur et à mesure, j’ai de plus en plus montré qui j’étais derrière mon masque. Ça a clairement été libérateur ! Maintenant je reconnais ceux qui m’aiment en totalité et ceux qui ont plus de mal avec ce que je suis devenu.
Et en plus, il m’arrive de sortir nu de chez moi pour faire des câlins aux arbres.
Oui j’ai osé et j’en suis très heureux !
Je vous invite à suivre ces différentes étapes et à vous révéler ENFIN.
Si vous avez quelques difficultés, envoyez moi un mail (arnaud@spirituelstable.fr) avec votre tableau. Je vous répondrais avec plaisir !
Portez vous bien et surtout : osez être INCROYABLE !
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